par Annelise Jeu 26 Avr - 11:14
L’enseignante les guide en leur rappelant bien qu’on prononce « bonjour » et non « ponjour ». Ce que tu décris ici montre que les élèves sont dans une situation d’encodage. Elle est complexe pour les jeunes élèves car la langue française comporte 36 phonèmes, 130 graphèmes et 26 lettres… difficile de s’y retrouver ! La professeure a alors réalisé des affiches pour aider les élèves et les renvoie à ces affichages didactiques lorsqu’ils ont un doute sur l’écriture des mots. Nous sommes ici dans une activité de copie, ce qui peut être une bonne approche de la langue pour commencer. Cette situation favorise l’entrée dans l’écriture car les élèves commencent à poser des lettres sur des sons, ils se rendent compte de l’écriture des mots en les regardant mais aussi en les écrivant eux-mêmes.
De plus, les enfants travaillent en groupe, ils vont de ce fait pouvoir échanger entre eux, partager, s’aider. Ils décident de ce qu’ils vont mettre dans la lettre ensemble, l’enseignante étant seulement présente pour les aiguiller. Elle les encourage, les félicite mais ne leur transmet jamais la bonne réponse. L’apprentissage se fait donc par les pairs. Ainsi, les élèves intègreront plus facilement la notion d’écriture.
Ce qu’on vise ici c’est le développement des stratégies des élèves afin qu’ils entrent dans l’apprentissage de l’écriture. Nous sommes donc dans un écrit réflexif, avec la reformulation, la correction, etc.
Nous avons également vu que certaines personnes illettrées tentaient d’entrer à nouveau dans l’écrit. Dans un environnement très littéracié, l’illettrisme peut être vu comme un handicap. Quelles sont alors leurs stratégies pour pallier cette difficulté ?